Totem

Cette exposition invite à s’interroger : comment les architectes, des années 1960 à nos jours se sont emparés du sujet architecture et nature ? Parmi les projets présentés, les inspirations naturelles ont une place prépondérante comme les épis de maïs d’Arthur Quarmby, les cellules de Chanéac ou la structure d’une fleur de Domenig & Huth, c’est le biomorphisme. En parallèle, des projets de cohabitation éclosent, que se soit sous terre avec Gianni Pettena, de manière troglodityque avec André Bloc ou en harmonie avec le paysage avec la maison de Cardin. Enfin, l’inspiration et la dissimulation sont une troisième piste de réflexion comme avec Kenzo Kuma ou François Roche qui prévoient des projets en symbiose avec leur environnement.

Le Frac Centre-Val de Loire propose une exposition nommée « Palindrome ». Elle invite à être découverte sous diverses facettes au hasard des chemins que les visiteurs emprunteront. En effet, l’exposition met en parallèle deux artistes femmes dont les travaux photographiques content des instants de vie et de villes, où se rencontrent des imaginaires familiers et chimériques. D’un côté Daphné Bengoa capture l’expérience de l’habiter dans les architectures-décors de Fernand Pouillon ; tandis que de l’autre, Alina Slesinska immortalise des artefacts imaginaires dans des paysages oniriques.

Cette exposition itinérante conçue par le Frac Centre-Val de Loire. Elle invite à découvrir un pan de la production architecturale qui a eu recours à l’algorithme et aux outils numériques pour concevoir des architectures aux multiples possibilités. Au-delà d’un simple moyen de dessin et de paramétrage, l’algorithme a permis à l’architecture de créer des formes qui invitent à de nouvelles expérimentations sensorielles et spatiales qui se soucient de la question environnementale. Parmi les projets présentés, les formes fuselées des architectes Ilona Lénárd ou Lise-Anne Couture plongent le spectateur dans un imaginaire futuriste en réinventant notre manière de percevoir les infrastructures. En parallèle, l’architecte Alisa Andrasek explore une nouvelle « matérialité » de l’architecture aux confins de la biologie, des mathématiques et de la génétique. Dans les années 1970, Ana Buenaventura utilisait l’expérimentation comme une nouvelle voie d’expression, faisant de l’algorithmie un médium et non un simple outil numérique, oscillant entre tapisserie réelle et production virtuelle.

Depuis les prémices des usages informatiques en architecture, jusqu’au potentiel de cet outil en matière de conception, cette exposition invite à découvrir ces recherches en phase avec les mutations du monde contemporain.