Guy Rottier

Nice-Var, 1966-1967

En collaboration avec Yona Friedman

Conçue en collaboration avec Yona Friedman, cette étude comprend deux projets : la création d’une structure implantée dans le lit du Var, pouvant accueillir entre deux et cinq cents milles habitants (Guy Rottier) ; l’implantation d’une cité de vacances de deux à trois cents milles habitants sur le site de l’aéroport de Nice Côte d’Azur (Yona Friedman). Irriguée par des transports en commun suspendus et ultra-rapides, l’extension de Rottier s’organise autour d’immeubles « serpents » s’étirant et ondulant dans le lit du fleuve, au-dessus d’un niveau de commerce, de services public et de jardins publics. Perpendiculaires au serpent, des « passerelles » sur trois niveaux (commerces, bureaux, habitations) permettent de traverser la plaine fluviale laissée à l’agriculture pour rejoindre les coteaux où sont implantées les industries. Rottier prévoit également des « compléments de vacances » : cités de vacances sur fil, maisons à jeter, architecture de récupération… L’étude des architectes revendique son essence collaborative, d’une part en impliquant plusieurs chercheurs, d’autre part en favorisant l’autoplannification. Ainsi, les « serpents » ne sont constitués que de planchers bruts et ne comportent aucune cloison intérieure, ni façade. Les plans, détails et formes proposées – dont la Maison escargot – ne sont indiqués « qu’à titre d’exemples de solutions possibles ». « Chaque habitant disposera d’une surface nécessaire à ses besoins, qu’il transformera en jardin. Dans ce jardin, il placera sa maison pour laquelle il n’aura besoin que d’éléments verticaux (ceux-ci pourront être entièrement vitrés). Il sera libre de toute contrainte en ce qui concerne la construction, l’esthétique, etc… les seules règles à observer étant celles de la sécurité et d’hygiène.» (Guy Rottier, Yona Friedman)

partager sur ou