Volet 1 : La maison, espace de liberté créative
À l’ombre des grands ensembles, la villa constitue dans la France des Trente Glorieuses un laboratoire qui permet aux architectes d’innover mais aussi de mettre en pratique les enseignements des maîtres du Mouvement moderne, tout en les détournant avec la vitalité et l’esprit de provocation caractéristiques de l’époque. Avec Le Corbusier ou André Wogenscky, mais aussi des grands noms de l’architecture internationale qui construisent alors en France (Alvar Aalto, Oscar Niemeyer, Richard Neutra), cette architecture domestique balance entre organicisme, rationalisme et brutalisme. À la recherche d’une synthèse des arts, architectes et artistes donnent naissance à des chefs d’oeuvre (Claude Parent et André Bloc, Paul Nelson et Fernand Léger, Guy Rottier et Arman, ou Odette Ducarre et Pierre Boulez). Tandis que de leur côté, grâce à la technique souple du voile de béton, Chanéac, Antti Lovag ou Pierre Székely oscillent entre constructions primitives et projections futuristes.
Intervenant : Raphaëlle Saint-Pierre
Raphaëlle Saint-Pierre est historienne et journaliste d’architecture. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Maisons-Bulles, architectures organiques des années 1960 et 1970 (éditions du Patrimoine, 2015), Villas 50 en France et Villas 60-70 en France (Norma, 2005 et 2013), Le Centre EDF des Mureaux par l’Atelier de Montrouge (Archibooks, 2012). Elle collabore notamment aux revues D’A, Architectures à vivre, Le Moniteur, AMC.
- 30/09/2016 - 11h : Le mythe de la villa moderne
- 07/10/2016 - 11h : Les collaborations entre architectes et artistes
- 14/10/2016 - 11h : Les maisons-bulles