Claude Parent

Centre commercial, Ris-Orangis, 1967-1970

Contrairement au projet de Sens (1968-1970), Claude Parent dut composer à Ris-Orangis avec l'organisation urbaine environnante pour déterminer l'aspect du centre commercial. Le terrain, parallèle à la nationale 7, est situé à proximité d'un échangeur routier à l'angle de l'Avenue de l'Essonne et la rue de Provence. Dès les premiers croquis, l'idée de séparer les parkings (6 000 m²) des magasins par une passerelle de liaison est présente. Le bâtiment principal est composé de deux niveaux : au sous-sol, des locaux techniques et des réserves, au rez-de-chaussée (3 726 m²), le supermarché (façade sur la R.N. 7) et huit boutiques disposées de part et d'autre d'une allée centrale (façade sur la rue de Provence). Les façades aveugles sont en maçonnerie enduite supportée par une charpente métallique. Seuls la partie centrale et le hall d'entrée sont en béton brut de décoffrage. Ces techniques combinées permettent au chantier d'avancer très rapidement puisque entre la déclaration d'ouverture de chantier (24 février 1969) et la déclaration d'achèvement de travaux (17 octobre 1969), sept mois et demi se sont écoulés. La société Goulet Turpin (Reims) met ainsi un point final à l'exploitation de cette zone à forte densité où l’entreprise a déjà fait construire en 1963 des immeubles d'habitation (Claude Balick architecte). Claude Parent poursuit avec ce projet une recherche sur la monumentalité fondée ici bien plus sur l'angle droit que sur l'oblique. Plus que signal, l'architecture se fait réceptacle de la publicité. Les enseignes SUMA, enchâssées dans des crochets de béton au sommet de la structure, sont ainsi bien visibles depuis la route nationale 7.

Audrey Jeanroy

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