Labdora (Peter Macapia)

Dirty Geometry Pavilion, 2005-2008

Labdora génère de nouveaux espaces par l’usage croisé de logiciels de CFD (Computational Fluid Dynamics) et de logiciels de calcul de structure qui reposent sur la méthode des éléments finis (FEM). La géométrie complexe des structures qu'il crée, en collaboration avec des ingénieurs et des mathématiciens, se présente sous forme de fines résilles de points intriqués. Ces entrelacements de lignes très souples engendrent des espaces architecturaux interstitiels qui viennent, par exemple, se glisser entre deux bâtiments, comme c'est le cas de Turbulent Grid Pavilion où la structure se situe sur une parcelle vacante à New York dans un environnement urbain dense. Macapia intègre l'analyse des fluides comme source constituante de l’architecture. Il impose des contraintes de diverses natures et des forces hétérogènes à des grilles, des matrices dont les points sont au départ répartis au hasard. A l'aide d'un logiciel spécifiquement conçu pour évaluer chacune des contraintes subies par les points de la grille, conçu également pour calculer les changements produits entre un élément et son voisin, il transforme progressivement la structure de base en tenant compte notamment du maillage et du type d'éléments qui doivent être adaptés au problème posé. C'est donc l’analyse des variations internes du réseau structurel qui définit le processus d'élaboration de la résille puisque, comme dans la dynamique des fluides, des relations s'établissent de particule à particule et de particule à système et modifient sans cesse le résultat. L’objectif de cette investigation est de mettre au point un espace de recherche susceptible d’apporter diverses « solutions » aux contraintes imposées à une grille et d'établir une méthode non-hiérarchique pour générer et optimiser la structure produite. Une structure dont les principales qualités concernent la ventilation, l’ensoleillement, la légèreté et la solidité ainsi qu’un « impact environnemental » limité.

partager sur ou