Angela Hareiter

Live Information, 1965-1966

Après Plastik explodiert, son premier projet conduit à l'Université Technique de Vienne en 1965, projet qui manifestait un enthousiasme immodéré pour l'usage du plastique appliqué à toutes les échelles de l'environnement quotidien (de l'objet à l'habitat), Angela Hareiter poursuit ses investigations sur la cellule avec Live information. Deux ans avant Villa Rosa de Coop Himmelb(l)au (1968-1969), elle définit la cellule comme une capsule spatiale adaptée à la juste mesure du corps et dotée de multiples appareils audio-visuels qui placent l'usager dans une expérience immersive sollicitant tous les sens : « entendre, voir, sentir » tel que le suggère la légende d'un schéma. Les dessins précisément cotés montrent la façon dont les cellules démontables en plastique se groupent autour d'une structure centrale soutenue par un pylône et se suspendent à plus de cinq mètres de hauteur, déracinées et provisoires. Dispositif nomade et interactif, la cellule constitue désormais l’habitat du futur, capable de se plugger à des mégastructures qui décuplent ainsi les possibilités de communication humaine. L'architecture ici ne se pense plus en termes de formes – la multiplication de la cellule répond davantage à une pratique combinatoire – mais d'usages, d'environnement sensoriel et d'événements.

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