James Guitet

Urbanisme côtier, 1965

Dès sa fondation en 1965, James Guitet adhère au GIAP (Groupe International d’Architecture Prospective). Outre des projets de maisons, il développe une approche singulière de l'urbanisme côtier. En opposition à l'urbanisme linéaire traditionnel, Guitet place les habitations de manière discontinue en retrait du littoral afin d'éviter l’effet « front de mer » formant écran entre l’eau et la terre. « Le plan en "fer de lance" permet le maximum de visibilité sur le site » explique l'artiste-architecte. Son « Village côtier », grand complexe hôtelier, culturel et commercial climatisé pour 5000 vacanciers, prend la forme d'un plan étoilé à trois branches, ouvertes chacune sur un grand patio et sur lesquelles culminent trois tours-phares avec, à leur sommet, des plate-formes pour hélicoptères. Les cellules individuelles sous coupole, accrochées à des mâts porteurs, rappellent les projets des métabolistes japonais, ceux d'Arthur Quarmby ou encore d'Isozaki. Le plan adopté favorise la préservation des terrains qui peuvent dès lors accueillir les équipements de loisirs, les terrains de sport, de jeux et de culte. L'aménagement du port de plaisance et de la plage répond quant à lui à une volonté de faire écho au rythme de la mer par l'organisation de terrasses aux formes ondulantes. Et, au-delà du village proprement dit, ce sont les infrastructures et les moyens d'accès qui sont inclus dans le projet : échangeur routier, station service, gares routière et ferroviaire.

Nadine Labedade

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