Le 29 juin dernier, cinq lauréates ont été sélectionnées par un jury composé de femmes, expert·es du monde de l’art contemporain :
Tiphanie Dragaut-Lupescu (Responsable artistique et culturel du Centre Céramique Contemporaine la Borne), Lucile Hitier (Chef du service Art Contemporain à la Direction de la Culture, Ville de Dreux) et Ulrika Byttner (Directrice de TALM-Tours et directrice-adjointe de TALM).
Le montant global du dispositif s'élevant à 10 000 euros, chaque lauréate va percevoir une bourse individuelle de 2000 euros. Le Frac Centre-Val de Loire s’engage également à faire la promotion des cinq lauréates, dont la présentation de leurs travaux aux professionnel·les du réseau du Frac et leur visibilisation sur les plateformes numériques de l’institution.
Cette bourse intervient dans le prolongement des Biennales d’Architecture 2017 et 2019 organisées par le Frac Centre-Val de Loire. Celles-ci ont entrouvert la perspective d’exposer les artistes et architectes femmes de façon constante afin de faire face à la nappe d’anonymat qui entoure la création féminine contemporaine.
En ce sens, les acquisitions entrées récemment en collection, le commissariat de la Biennale de Rabat 2019 Un instant avant le monde, l’exposition ailleurs… ou plus loin, ainsi que celle annoncée pour l’automne 2022 Le monde bâti des femmes viennent renforcer l’idée selon laquelle la création d’une mémoire des artistes et architectes femmes est une responsabilité citoyenne, sociale et politique dans laquelle le Frac Centre-Val de Loire souhaite s’engager pleinement dans les années à venir.
Marie-Jeanne Hoffner est née en 1974 à Paris et est diplômée de l’école des Beaux-Arts de Nantes. Durant ses études, elle passe une année à la Glasgow School of Art dans la section Environmental Art. Après avoir enseigné aux Beaux-Arts de Limoges, elle enseigne aujourd’hui à l’école d’architecture de Paris-La Villette.
Son travail se déploie en lien avec l’architecture et prend souvent sa source dans les lieux qu’elle habite et traverse dans ses résidences. Elle a mené un projet à long terme en Australie et a, entre autres, bénéficié d’aides à la création et aux projets, avec des institutions telles que la Drac et la Région Centre, la Ville de Paris, l’Ambassade de France en Australie et en Argentine, l’Alliance Française de Melbourne.
Elle était récemment invitée à la Fondation Boghossian-Villa Empain à Bruxelles en 2021, à Cove Park en Écosse, à Berlin à Glogu’AIR avec l’association La Mire en 2017, au Château de Monbazillac, avec les résidences de l’art en Dordogne en 2011, au Port Arthur Historic site, en Tasmanie en 2009, à La Box, Ensa de Bourges, avec RIAA à Buenos Aires ou Monash University à Melbourne en 2005.
Consulter son site internet
Cécile Pitois mène une recherche sur les relations entre les êtres et l’espace qui les entoure. Cette approche se matérialise par des modes de travail et des médiums diversifiés : peinture, photographie, performances et projets en collaboration avec des chorégraphes. Elle recourt à la sculpture pour ses propriétés de cristallisation d’un moment.
À travers diverses réalisations en France, ses études pour la ville de New York, une série de projets en Saxe-Anhalt, trois réalisations dans l’habitat social à Bruxelles et la réalisation récente d’une œuvre monumentale pour le quartier Balzac à Vitry-sur-Seine, l’artiste Cécile Pitois développe, depuis les années 1990, une réflexion sur la ville et les espaces publics.
Ses créations sculpturales intitulées Sculptures à Souhait s’appuient sur un récit inventé, une fiction qui ouvre la voie à l’imaginaire et favorise à la fois une autre lecture des lieux et de nouvelles formes d’appropriation sociale. L’acte artistique qui en découle peut être assimilé à une sorte d’offrande faite à la ville. Cette marque de générosité, ce don, requiert en même temps l’idée de rituel, de partage et d’échange.
Consulter son site internet
Née en 1987, Pauline Toyer a étudié aux Beaux-Arts de Bourges puis au post-diplôme de l’ENSBA Lyon en 2013. Elle a participé à plusieurs expositions personnelles et collectives, notamment au Vestibule de la Maison Rouge (Paris), à Pollen (Monflanquin), au 63ème Salon de Montrouge, ainsi qu’à la Temporary Gallery (Cologne).
Elle vit et travaille près de Blois, et temporairement dans différents lieux de résidence comme Astéride (Marseille) ou la Casa Proal (Mexique). Son attrait pour l’oeuvre in progress l’emmène à penser des sculptures évolutives. En relation avec l’architecture et le contexte, ses sculptures sont parfois ancrées dans des lieux et des territoires spécifiques, c’est le cas de l’oeuvre in situ le Point zéro, implantée dans le village de Seppois-le-Haut (Alsace), ou du four à céramique La pyramide et l’entonnoir, réalisé à San Rafael (Mexique).
Avec l’artiste Celsian Langlois, ils créent les ateliers Canard, un espace où ils proposent des évènements mêlant art, musique et paysage.
Consulter son site internet
Maud Vareillaud-Bouzzine est franco-marocaine. Elle est née en 1979 dans la banlieue ouest de Paris et y a grandi. Diplômée de l'ESBA Talm en 2009 à Tours.
Elle est également titulaire d'une formation en intervention artistique du CEPIA (ENSA Bourges), et du post-diplôme KAOLIN, céramique et espace urbain (ENSA Limoges). Elle travaille aux Ateliers de la Morinerie à St-Pierre-des Corps.
En 2021, elle participe à l’exposition « Habiter, festival Bourges Contemporain » au Château d’eau de Bourges ( 18) , elle est également l’invité de Diego Movilla pour l’exposition « Lieux de Passage » au Centre d’Art des Tanneries ( 2019).
Consulter son site internet
Elvira Voynarovska est une artiste franco-ukrainienne, diplômée de l’ESAD Orléans en 2019, dont une partie du Master s’est déroulée entre la France et la Pologne, au sein de l’Académie des Beaux-Arts de Gdansk.
Directement après l’obtention du DNSEP, elle réalise un voyage dans la région des Carpates en Ukraine, puis une première résidence artistique à Gdansk, où elle développe une recherche autour de la motte de foin, un élément archétype du monde rural.
Ce travail lui permet d’affirmer son vocabulaire plastique, aux formes organiques, faisant voyager sa pratique de dessin contemporain vers la sculpture et l’installation. Depuis, grâce aux résidences et projets à l’international, elle développe une démarche transversale aux formes multiples sur des questions de l’architecture naturelle.
Consulter son internet
