Édito

octobre - février 2018

Un an après la première Biennale d’Architecture, nous retrouvons la scène expérimentale espagnole pour un nouveau rendez-vous : Madrid, octobre 1968. Après avoir occupé la rue Jeanne-d’Arc avec des drapeaux (octobre 2017), le Frac consacre la première exposition aux artistes et architectes d’une archéologie de l’œuvre numérique.

Ceci donne à voir la structure de notre projet artistique qui s’appuie non seulement sur la promotion de la création contemporaine mais aussi sur les processus d’historicisation et de filiation. En découvrant les œuvres de ces artistes, architectes, compositeurs et poètes, nous continuons l’exploration et la tentative de définition de ce que nous appelons désormais l’architecture de l’errance.

À ce projet, s'imbriquent de nombreux rendez-vous proposant une ouverture vers d'autres champs de la pensée : les séances de l’Univ’pop permettront de mieux comprendre la scène artistique et architecturale de l’Espagne de la seconde moitié du 20e siècle ; des philosophes et chercheurs nous offriront des Points de vue autres sur la création contemporaine en explorant les chemins de l'errance et de la dérive ; L’heure Joyeuse sera l’occasion de rencontrer en toute simplicité des jeunes créateurs de différentes disciplines.

Toujours sur le chemin des bifurcations nous avons, avec Séverine Chavrier, directrice du CDN d'Orléans, pris le risque joyeux d’une Nostalgie des déséquilibres dans un dialogue avec Georges Bataille. Sommes-nous encore à la hauteur de cet héritage ? La question reste posée. Sans réponse certaine, il devient urgent de s’asseoir à la table des doutes et de défaire nos certitudes.

Abdelkader Damani