Au début des années 1950, les travaux sur les coques plastiques préfabriquées connaissent un succès retentissant. Ionel Schein ouvre la voie en France, en produisant successivement la première Maison tout en plastiques et les Cabines hôtelières mobiles (1956). Pascal Häusermann développe lui aussi une architecture de bulles et de coques : la cellule devient l'élément de base d'une architecture modulaire procédant par agrégats, connections ou juxtaposition libre d'éléments, pour constituer un ensemble habitable sans cesse évolutif. Les formes organiques des Domobiles résultent ainsi d'une recherche technique et architectonique extrêmement aboutie. Combinaisons de coques en mousse de polyuréthane recouvertes de polyester armé, les modules d'habitations sont construits en usine puis transportés sur place, offrant un coût avantageux en même temps qu'une grande flexibilité dans la conception de l’habitat par l'usager. Projet emblématique de toute la recherche d’Häusermann sur l'habitat évolutif, les Domobiles feront l’objet au cours des années 1970 de multiples développements par l’architecte, qui imaginera notamment des applications dans le champ plus large de la ville.