DOGMA

Stop City, 2007

Le projet Stop City (2007) se donne comme une proposition théorique de projet urbain à travers un langage architectural « abstrait ». Quarante ans après le projet d’Archizoom No-Stop-City, proposition d’une ville sans fin, DOGMA propose d’en renverser les termes en inscrivant la définition même de la ville dans ses limites. Pensée pour 500 000 habitants, Stop City se développe verticalement en un ensemble d’« îles » à forte densité. Cet archipel est constitué de huit « immeubles-cité », autosuffisants et sans caractéristiques spécifiques, mesurant chacun 500 x 500 mètres de façade. Se répartissant le long d’un périmètre carré de 3 par 3 kilomètres, ces immenses monolithes délimitent un espace central, inhabité, recouvert d’une forêt impénétrable. Stop City, « limite absolue », occupe ainsi l’interstice séparant l’espace urbanisé de l’espace vide. Les immenses « immeubles cités », représentés dans les collages par des figures monolithiques blanches aux qualités presque mystiques, sont une « limite absolue » à la ville. Ici, l’étendue est contenue à l’intérieur des limites de la ville et l’architecture de Stop City devient le support « sans qualité » d’un développement aux formes imprévisibles. La rigueur de l’ensemble du projet est contrebalancée par des dessins à l’humour et aux références canoniques : Archizoom ou les Carrés blancs suprématistes de Malevitch, deviennent ainsi des jalons essentiels sur la voie d’une refondation critique de l’espace.

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