Neil Denari

Tokyo International Forum, 1989

Arrivé troisième lors du concours international pour le Tokyo International Forum, ce projet de vaste centre de conférences et d’informations est l’exemple accompli d’une dialectique nouvelle entre architecture, science et technologie. Les volumes sont déterminés par l’expérience acoustique, la lumière et le mouvement ainsi que par la disparition totale de tout système vertical structurant, provoquant des perturbations dans l’usage du bâtiment. Le complexe peut être entièrement traversé en largeur, de l'espace d'exposition à celui du théâtre, suscitant de nouvelles modalités de déambulation intérieure. Destinée à occuper une parcelle gigantesque de 150 000 m2, dominant le reste de la ville, cette « machine » s’affirme dans l'espace urbain comme un objet de design monstrueux, transgressant tout rapport d'échelle tant domestique qu'urbaine, et spectaculaire par sa couleur orange vif et sa taille. Objet « agressif », le Tokyo International Forum se donne comme une enveloppe technologique caparaçonnée, un signe informatif dont la démesure est le résultat de sa relation fusionnelle avec Tokyo, cité du spectacle, ville de la domination technologique et de l’inflation médiatique.

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