Alexander Brodsky

Landscape

Au-delà de leur puissance esthétique, la série des gravures et sérigraphies donne à voir des paysages fantomatiques et désolés, peuplés d’énigmes, de ruines et d’architectures ultimes. La quête d’un paysage jamais atteint convoque des filiations critiques propres à l’histoire de l’architecture, et résonne avec le thème de la fin de l’histoire.

Chaque « dessin » introduit le paradoxe d’une architecture qui peu à peu perd sa relation à l’espace pour devenir une durée, ou plus exactement un instant devenu durée. L’espace dans l’œuvre de Brodsky est une mémoire impossible à situer. Ainsi est-il possible de nous retrouver au Panthéon à Rome devenu espace public habité par des êtres anonymes. Si chaque fragment de ce paysage est reconnaissable, l’agencement que l’artiste propose rend impossible de dire où nous sommes. Tout du moins chacun pourra se permettre de situer cette scène au passé ou au futur.

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