María Mallo

(Espagne, 1981)

La nature est la principale source d’inspiration de l’architecte, designer et chercheuse María Mallo. Depuis son doctorat consacré à l’étude des radiolaires, organismes marins unicellulaires microscopiques, elle conçoit des structures biomimétiques à géométrie complexe , depuis le bijou jusqu’à l’architecture en passant par le mobilier. Dans la filiation des dômes géodésiques de Richard Buckminster Fuller, des structures légères de Frei Otto ou encore des réseaux triaxiaux de Robert Le Ricolais, ses bâtiments exploitent les géométries présentes dans la nature et répondent à des exigences bioclimatiques. S’inspirant des radiolaires, Supercluster prend la forme d’une installation évolutive dont l’irrégularité apparente répond à des principes logiques, les formes qui la composent faisant référence à des lois issues du monde naturel. Cette sorte de matrice performative est capable de se déformer en fonction des personnes qui se suspendent à l’intérieur, une interactivité entre l’objet et l’usager.

Architecte, designer et chercheuse, María Mallo a consacré sa thèse à l’étude des radiolaires, organismes marins unicellulaires microscopiques. Déployant un vocabulaire organique à différentes échelles, du bijou à l’architecture, elle s’inspire des formes du biologiste Ernst Haeckel au XIXe siècle, des observations de bulles de savon et des cristaux par Robert Le Ricolais autour de la notion d’automorphisme, la croissance propre des formes, dans les années 1930. Pour la Biennale, elle développe pour la première fois son travail sous la forme de drapeaux. Conçues en complémentarité, les compositions proposent deux visions d’une même architecture vivante. Reactive Architectures Galaxy [Galaxie d’Architectures réactives] observe la structure depuis l’intérieur. Cet environnement fluide et perméable combine les apports des mondes naturel et technologique pour constituer un tissu de membranes vivantes pouvant réagir et s’adapter aux besoins humains. Mundos pequeños y blandos [Des mondes petits et doux] prend de la distance. Cet univers abstrait, inspiré des squelettes de zooplancton en souligne les réseaux. Les aller-retours entre microcosme et macrocosme sont une invitation à révéler son intériorité, à la fois physique et psychologique.