Winka Dubbeldam, dans sa réponse au concours pour le Museum of Global Culture de Göteborg (Suède, 1998), s’est intéressée d’un point de vue architectural à la question de la texture et de la tissure. Il s’agit en effet d’intégrer le bâtiment dans son site – implantation locale, mais aussi globale. « Tissé » avec le reste du monde dans la grande toile du net, le bâtiment se veut la traduction même de cette idée de connexion terrestre (par les textures et l’ancrage du bâtiment), et extra-terrestres (par la communication virtuelle qui circule par les satellites). Dans cet esprit, le bâtiment est conçu comme un paysage, une donnée nouvelle faisant partie intégrante du site. La structure, formée de couches tressées, représente les influences spatiales, économiques, politiques, sociales et culturelles. Des fentes de lumière ménagées sur les plans horizontaux et verticaux créent un jeu spectaculaire de lumière, qui transforme en permanence l’espace du musée. Des matériaux recyclés sont ajoutés à la texture du bâtiment apportant des solutions innovantes en même temps qu’ils confèrent à la structure une valeur de durabilité. En équilibre entre flottement et fondation, le projet pour le Musée des Cultures du monde, avec sa bibliothèque électronique, ses archives digitales et ses expositions interactives, est un système dynamique d’éléments qui se connectent et s’informent les uns les autres, entre-tissés dans une même matrice.
