Guy Rottier

Cités sur fil, 1965

Un an après la Maison de vacances volante, Guy Rottier propose un habitat de vacances individuel mais inclus dans une structure collective avec ses Maisons de vacances transportées par câbles ou Cités sur fil : « Basée sur le principe d'une toile d'araignée, les cellules individuelles, légères comme des avions de guerre de 1914-1918, sont acheminées vers leur lieu de destination au moyen d'un réseau de câbles partant d'un noyau central (accès-parking). » Particulièrement adaptés aux sites de haute montagne, d’accès difficile, ces habitats fonctionnent selon le mode traditionnel de transport du bois par câbles, certains de ceux-ci pouvant atteindre un kilomètre de long et permettant de transporter jusqu’à 1000 kilos de bois. Alliant confort minimum, modernité et anti-conformisme, ces maisons suspendues entendent transgresser la surveillance des institutions officielles et l’obligation du permis de construire ; les terrains inconstructibles deviennent ainsi des lieux favoris d’implantation de ces habitats provisoires. Transportables d’un endroit à un autre, pliables, sans fondations, ne nécessitant pas d’infrastructure puisqu’elles ne servent que quelques semaines, ces maisons se déplacent de manière autonome au moyen d’un réacteur silencieux ou d’un porteur dirigé, respectent le site et disparaissent après le passage des vacanciers. Fabriquées en toile et en contre-plaqué, elles peuvent se poser à l'endroit choisi par leurs locataires, le long de la structure câblée. Guy Rottier a même conçu un système de ravitaillement, sous la forme de bulles circulant, elles aussi, le long des câbles.

Nadine Labedade

partager sur ou