Cité-dortoir des années 1990, située en périphérie reculée de São Paulo, la Cidade Tiradentes accueillait une population pauvre venue du nord du Brésil qui souffrait d’isolement et d’un manque drastique de logements, de commerces et de services de proximité. Un plan de construction d’une centaine de logements, appelé Paulo Freire, fût commandé à Usina_Ctah afin d’y remédier. Le terrain, en dénivelé et peu étendu, ne permettait pas de créer d’espaces communs. Usina_Ctah proposa alors un système inédit de structures autoportantes en acier offrant la possibilité d’aménager des unités d’habitations temporaires entre les blocs en attendant d’aménager les étages supérieurs. À terme, le rez-de-chaussée put être dégagé pour laisser place aux aires de jeu et autres lieux de vie communautaire. De plus, la structure autoportante ne nécessitait aucune poutre ni mur, laissant aux habitants la liberté de configurer l’espace intérieur selon un « plan libre » en fonction de leurs besoins spécifiques. Ce qui permit, une fois de plus, de placer l’humain au cœur du projet architectural.
