Rémy Jacquier

La jeune fille pleurant son oiseau mort, 2014

Ce « volume architectural » est un des derniers de la série Cabaret Diderot, initiée comme une interrogation sur la cécité inhérente à la pratique du dessin telle qu'analysée par Jacques Derrida. Elle fait suite à la traduction en signes Braille par l’artiste de la Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient (1749) de Diderot. Cette série s’intéresse quant à elle au parcours du doigt sur les signes Braille, « sortes de micro chemins tracés dans l’espace et faisant langage, ou langage créant de micro parcours ». La forme de chaque maquette traduit le titre d’un texte de Diderot en signes Braille agrandis à l’échelle de la main. La jeune fille… fait référence au commentaire du philosophe sur le tableau éponyme (1765) de Jean-Baptiste Greuze. La forme de la maquette est une transposition du mot « Greuze » en Braille. La musique produite en tournant la manivelle est une transposition du texte en Braille musical, processus de traduction dont témoignent les trois dessins présentés au mur.

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