Hernan Diaz Alonso

Busan Multipurpose Concert Hall, 2004

Pour la deuxième édition d’un concours initié en 2002 par la ville de Busan en Corée, le Busan International Architectural Competition (BIAC), le thème proposé était : L’océan capturé. Redéfinir le front de mer urbain de Busan. Xefirotarch développa un projet en « cinq zones clé renfermant le potentiel pour une modulation ou une croissance future », réparties sur le site terrestre et maritime, et constituant un réseau (de transport, de plages, d’hôtels, d’activités culturelles…) « générant l’effet d’archipel ». Les formes développées, fluides et étirées, résonnent tout à la fois avec les flots marins voisins et la circulation perpétuelle liée à la migration touristique du programme. Elles renvoient à une conception du processus architectural inspirée de celle des films, avec ses séquences multiples. Xefirotarch développe en définitive des systèmes computationnels évolutionnaires, fondés sur le principe de la multiplication d’une cellule simple à travers l’utilisation de scripts. Dans cette recherche, les outils du projet (dessins, maquettes, etc) sont issus d’une même matrice numérique et relèvent d’une complète adéquation entre les phases de conception et de production. La maquette, réalisée par prototypage rapide en stéréolithographie, est une structure évidée, tel un organisme sans organes ou un squelette digital. Ces efflorescences organiques se donnent comme des formes hypertrophiées, délibérément « monstrueuses », tel un système vivant. Ainsi, Xefirotarch rend compte d’une nouvelle « nature métamorphique » de l’architecture et ouvre la voie vers une architecture non standard, aux formes uniques réalisées par des machines numériques à une échelle industrielle.

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