Daniel Widrig

Degenerate Chair, 2012-2013

Les deux tabourets de Degenerate Chair prolongent l'expérimentation sur les structures récursives que Widrig mène à différentes échelles. Des trois pieds, la matière semble jaillir et bifurque pour former un maillage tridimensionnel non optimisé, dont les nervures s’affinent ou s'épaississent jusqu'à créer un réseau dense. Celui-ci n’est pas sans rappeler les voûtes gothiques ; quasi sculptural, il semble avoir été généré par un procédé de soustraction de la matière. Là réside toute l’ambivalence de ces objets, encore renforcée par l’apparente légèreté de la résine translucide employée pour la réalisation. Malgré leur aspect massif, ces tabourets sont le fruit de la répartition dynamique de la matière dans un système instable ; les motifs qui les structurent sont tout à la fois ornementaux et structurels.

Emmanuelle Chiappone-Piriou

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