Makoto Sei Watanabe

Jelly Fish I, 1990

Ce projet d’habitation est le premier d’une série d’expérimentations sur la lumière, l’eau et la gravité intitulée Jelly Fish (« méduse »). Comme dans les deux suivants (Jelly Fish 2, 1992-1994 ; Jelly Fish 3, 1997), l’architecture est conçue dans une relation instantanée, mobile et éphémère aux éléments et oscille entre transparence, opacité, filtre, dégradé coloré ou réflecteur. Point de rencontre entre la terre, l’air et la mer, Jelly Fish 1 illustre la dialectique des contraires grâce aux qualités des cellules accrochées aux extrémités du socle argenté. Les propriétés de l’une répondent à celle de l’autre, par le truchement de la lumière : liquide aux arêtes tranchantes qui semble avoir été découpé dans l’océan même ; solide évanescent, comme un morceau d’atmosphère qui aurait été moulé. La première cellule est une « piscine-lit » pour le corps, émergé ou immergé. La seconde est un « lit-piscine », une pièce d’air en évaporation, dans laquelle la conscience flotte et se dissipe. L’architecte remet en cause les qualités de vide attaché à l’espace et de densité associé à la matière. Les recherches entamées dans ce projet conduiront en 1995 à la réalisation du Mura-No Terrace, complexe public au porte-à-faux spectaculaire, conçu pour un petit village de la province de Ginfu au Japon dans une zone naturelle très peu peuplée.

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