Charles Simonds

Maze, 1998

Avec Maze, Simonds reconduit sa fascination pour le langage des origines en convoquant la puissance expressive des agencements mégalithes du Néolithique (Stonehenge, Carnac...). L’artiste façonne un paysage austère, désertique, figurant par l’argile et le sable de gigantesques blocs granitiques, comme érodés par le vent. L’alignement concentrique des rochers introduit le topos du labyrinthe, image mythique d’une confrontation entre nature et culture, entre les forces telluriques du chaos initial et l’intelligence humaine. Ce passage symbolique fait écho pour l’artiste au pouvoir alchimique de l’argile, capable de se transformer, passant de l’humidité à la sècheresse jusqu’à devenir dur comme la pierre. Maze s’offre ainsi comme une synthèse exemplaire d’une œuvre ouvrant l’architecture à une multiplicité de références, toujours empreinte d’universel et de poésie.

Aurélien Vernant

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