Chanéac

Villes cratères, 1963-1969

En 1963, Chanéac entame ses premières recherches sur les Villes Cratères afin de répondre aux problèmes urbanistiques de son époque. Il rêve d’une ville où les « volumes seraient dilués dans un espace positif », où la rue aurait disparu et où les espaces verts seraient sans limites ; une ville sans banlieue, à la fois urbaine et rurale. Sa Ville Cratère est un paysage presque lunaire, un « plateau artificiel » creusé de cratères résidentiels et de canyons de circulations, qui délimitent des collines artificielles. Les canyons, qui correspondent aux anciennes rues et suivent les lignes de force du paysage existant, sont dévolus à la circulation mécanique. Les gradins des collines, situés du côté des cratères, abritent les habitations avec des terrasses individuelles ; les bureaux, dépôts et ateliers occupent l’autre versant des collines, celui des canyons. Dans l’optique d’une ville évolutive, susceptible de se densifier, Chanéac prévoit deux modes d’extension : les superstructures, excroissances des collines vers le ciel, permettent de créer des habitations et des bureaux avec des vues dégagées ; les cellules parasites, industrialisées, mobiles et rapidement implantables, interviennent à l’échelle des habitations pour les agrandir à la demande des habitants.

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