Archizoom Associati

No-Stop City, 1969

Projet d'Andrea Branzi

Modèle d’urbanisation globale, No-Stop City est un projet théorique publié pour la première fois dans la revue Casabella en 1970 sous le titre : « Ville chaîne de montage du social, idéologie et théorie de la métropole ». Il met en œuvre « l’idée de la disparition de l’architecture à l’intérieur de la métropole ». Pour Andrea Branzi, No-Stop City est une utopie critique fondée sur une vision réaliste du monde, où le design est conçu comme l’outil conceptuel fondamental pour modifier les modes de vie et le territoire. Cette « ville sans fin » présente la même organisation qu’une usine ou un supermarché. Elle propose un schéma répétitif aux centres multiples, structure neutre, égale et continue. No-Stop City se donne comme une sorte de parking aménagé de meubles habitables, utilisables selon les circonstances, et dans lequel l’individu peut réaliser son habitat comme une activité créatrice, libérée et personnelle. Les espaces intérieurs, éclairés artificiellement et climatisés, permettent d’organiser de nouvelles typologies d’habitation ouvertes et continues, destinées à de nouvelles formes d’association et de communauté. « Aux utopies qualitatives, nous répondons par la seule utopie possible : celle de la Quantité » (Andrea Branzi). Analyse radicale du projet d’architecture et de design, No-Stop City offre ainsi le modèle d’une ville immatérielle et sans qualité, vouée au seul flux continu des informations, des réseaux technologiques, des marchés et des services, consommant la disparition de l’architecture dans une pure « sémiosphère urbaine » et débarrassée de toute valeur symbolique.

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