Guy Rottier

Nice-Centre, 1967-1969

En 1969, la jeune chambre économique de Nice fit appel au critique Jacques Lepage, proche de l’école de Nice, pour repenser radicalement la ville au travers d’un projet urbanistique ambitieux et visionnaire. Leur objectif était de projeter la cité dans l’avenir en la transformant en « un carrefour du tourisme mondial » pour « les touristes et congressistes internationaux attirés par la beauté du site et par l’art contemporain ». Lepage s’entoura d’une cellule de recherche pour penser ce projet, dont Arman, Jacques Polieri, Nicolas Schöffer et Guy Rottier. La proposition, jamais réalisée mais présentée au maire de Nice en 1970, prévoyait un musée en plein air réservé à la sculpture sur la colline du château, la création de jardins sur la promenade des Anglais, avec des parkings en sous-sol et une voie routière surélevée. Pour « désasphyxier » le centre-ville, une importante ZAC devait également être créée, traversant l’agglomération de part en part. Elle aurait pris la forme d’un vaste jardin parsemé de tours circulaires réunissant habitations individuelles et centres commerciaux. Enfin, dans le prolongement de cette zone, une immense « lentille » de 6000 m2 pour 100 m de diamètre aurait surgi en pleine mer dans l’embouchure du Paillon, reliée à la terre par un passage souterrain. Cette bulle aurait joué le rôle de l’Acropolis, palais des congrès et des expositions construit à Nice entre 1956 et 1964.

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