Guy Rottier

Maison vivante, 1989

Pour Guy Rottier, une maison est conditionnée d’une part par la spécificité de son programme et d’autre part par le matériau dans lequel elle sera fabriquée. Cette maison « vivante » se caractérise par l’évolutivité de son toit. Comme la carapace d’une tortue composée d'unités polygonales juxtaposées qui grandissent en forme de spirale pour s'adapter au plus juste à la taille de l'animal, la toiture est ici envisagée comme un assemblage de polygones réalisés dans un matériau vivant qui pourrait croître naturellement sous l'action de la pluie et du soleil. Cette matière organique augmenterait ainsi la taille de la maison au fur et à mesure de la croissance de la famille, depuis le couple jusqu'au groupe de plusieurs personnes. Soumis à une constante évolution, à une durée de vie limitée (une trentaine d'années), cet habitat revendique la non fixité et l’adaptabilité des volumes en fonction du nombre de ses occupants.

Nadine Labedade

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