Guy Rottier s’inspire des capsules spatiales pour repenser la manière d’occuper un espace cylindrique flottant sur l’eau. « Si nous déplions le cube dans lequel nous vivons, nous nous apercevons que nous n'occupons qu'une seule surface sur les six disponibles. Les études spatiales nous ont ouvert de nouvelles perspectives : notamment l'occupation de toutes les surfaces d'un volume, et la perte de la notion de verticale, horizontale, nord ou sud, entre autres. On peut se demander alors s'il n'est pas possible d'habiter simplement sur terre mais avec les idées du ciel. Et nous constatons que les solutions sont nombreuses et peuvent aller de la chambre d'enfant en forme de boule à la caravane de camping tournant sur son axe, en passant par le volume tournant et le parking cylindrique » explique Guy Rottier. Pour arrêter Boulequiroule, une boule conçue en plexiglas d’un diamètre de trois mètres environ et flottant sur 20 cm d’eau, il suffit de faire baisser le niveau de l’eau de quelques centimètres. Dans les projets de Rottier se conjuguent ainsi toujours l’extrême ingéniosité des solutions techniques envisagées et le caractère truculent des propositions. C’est ce qui fera dire à Michel Ragon : « Il y a chez lui du bricoleur style Concours Lépine et du provocateur dadaïste ».
Nadine Labedade
