Suite à la décentralisation d'une partie de ses services au début des années 1980, Électricité de France décide de délocaliser le Service Études et Projets Thermiques Et Nucléaires de La Défense à Villeurbanne. Claude Parent, qui a déjà travaillé avec l'entreprise nationale pour des projets de centrales de nucléaire, est choisi. Le projet ne sera pas mis au concours eu égard à la « complexité de l'ouvrage », mais aussi et, surtout, à son aspect stratégique. Parent se voit associé aux architectes villeurbannais René Gimbert et Jacques Vergely et au paysagiste lyonnais Jérôme Vital-Durand. Celui-ci s'occupera de l'aménagement du grand hall qui comprend des terrasses, des massifs et des bassins circulaires soit plus de 800 m² d'espace vert. Depuis le choix du site jusqu'à la réception du bâtiment, les architectes vont suivre chacune des étapes de la construction en lien avec le maître d'ouvrage délégué M. Maerten, directeur adjoint du S.E.P.T.E.N. Plusieurs projets naîtront afin de répondre au mieux à la demande des ingénieurs d'E.D.F. : faciliter la communication des différents services. Le parti architectural finalement adopté cache derrière une simplicité du plan, une idée que Claude Parent travaille depuis les années 1960. De plan carré, l'édifice principal présente une vaste cour centrale (30 m x 27,50 m) sous verrière. A l'intérieur de ce système, la circulation verticale se fait à l'aide d'ascenseur et la circulation horizontale, entre les différents plateaux, par des rampes inclinées de 5%. Elles permettent un déplacement du rez-de-chaussée jusqu'au cinquième niveau sans rencontrer de rupture brutale. La lumière zénithale est renforcée par les failles qui viennent interrompre trois des façades. Deux autres immeubles, de taille plus réduite, sont rattachés à ce cube de béton armé paré de granit poli.
Audrey Jeanroy