Refuge implanté dans la Sierra Nevada, ce projet est fondé sur des systèmes énergétiques autosuffisants grâce à la déformation du bâtiment en fonction d’informations techniques et climatiques (chauffage, éclairage, etc.). C’est le processus d’optimisation qui entraine la genèse formelle : pensée comme une membrane textile réactive, une surface géométrique plane évolue grâce à un algorithme paramétrique qui associe chacune des boucles du maillage à des données (les conditions solaires par exemple) afin qu’elle génère un maximum d’énergie. L’usage de cellules photovoltaïques assure les échanges d’informations entre projet, choix des composants et performance calorique. Le maillage crée ainsi une pellicule évoquant une surface tissée. Sensible aux atmosphères, cette peau ne constitue pas seulement une barrière ou une paroi mais également une structure, une « contexture ». Ecoscape rompt avec la hiérarchie traditionnelle entre structure et revêtement pour se donner comme une surface intelligente, un épiderme organique capable de gérer tant les conditions climatiques internes que l’intégration du bâti dans le paysage, alternant creux et crêtes, sommets et vallées. Présenté en 2005 avec trois autres projets au sein de l’installation Clocks_Clouds lors de l’exposition Machines atmosphériques au FRAC Centre, Ecoscape illustrait un principe d’émergence « synchronique » (clocks) par opposition à un système « diachronique » (clouds).

partager sur ou