Kengo Kuma

Architecte (1954)

Depuis la fin des années 1980, Kengo Kuma réinvente l'architecture traditionnelle japonaise en privilégiant l’usage de matériaux de construction locaux, dont il revisite les potentialités structurelles et esthétiques. Ses très nombreux projets réalisés témoignent de sa quête de légèreté et d'effacement ainsi que de sa recherche de méthodes constructives écologiques et économiques : les matériaux les plus lourds deviennent translucides. Ses réalisations se caractérisent par une grande variété formelle et une parfaite adéquation du matériau de construction avec le site d’implantation. Dans ses premiers projets (1986-1991), Kuma développe une architecture du chaos, à l’image de la ville japonaise, qui tend à se dissoudre dans son contexte (M2, Tokyo, 1991). Face à la monumentalité des bâtiments, il s’oriente au début des années 1990 vers une architecture d'espaces pensés pour être « perçus » fondée sur quatre notions essentielles : la capacité des toits et des sols à établir des liens entre nature et édifice ; l'assemblage de petits éléments (particules) qui fractionnent l'espace ; l'organisation du bâti à partir de cloisons mobiles ; l’utilisation innovante de matériaux de construction vernaculaires.

Après des études à l’Université de Tokyo et à l’Université de Columbia à New York, Kengo Kuma collabore plusieurs années avec Arata Isozaki. En 1987, il fonde le Spatial Design Studio, puis sa propre agence, Kengo Kuma & Associates en 1990 à Tokyo. Enseignant dans plusieurs universités, il est aussi lauréat de nombreux prix au Japon ainsi qu’à l’étranger. Auteur de nombreux bâtiments à vocation culturelle (Musée Ando Hiroshige, 2001 ; Stone Museum, 2000), commerciale, administrative (LVMH, Osaka, 2004), résidentielle (Lotus House, 2005), industrielle ou mixte (One Omotesando, Tokyo, 2003), il réalise également des installations, des scénographies ou l’aménagement de boutiques, de restaurants et de salons de thé. Kengo Kuma est également le maître d’œuvre des bâtiments du FRAC PACA (2012) et du FRAC Franche-Comté (2013).

Nadine Labedade

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