Itsuko Hasegawa

Architecte (1941)

Pour Itsuko Hasegawa, la construction doit recomposer ce qu'elle remplace par sa présence et servir de moyen de communication avec la nature. Dès l'élaboration des premiers projets, l’architecture d’Itsuko Hasegawa joue avec les contextes et les programmes. Basé sur l’adéquation d'une architecture à une situation, son travail se nourrit des contradictions du monde environnant pour s'enrichir et établir un dialogue entre bâti et environnement, forme et structure, technologie et nature. Ainsi, c'est avec une certaine liberté dans les formes et les matériaux que son architecture se réfère à la nature, une nature « abstractisée », faite d'ondulations, de légèreté, de vibrations. L'architecture devient un paysage, un tout, un élément continu sans rupture. Itsuko Hasegawa utilise les nouvelles technologies, mais toujours au service d’une architecture pensée par rapport aux individus et à son environnement naturel. Elle récuse une technologie toute puissante et gratuite. C’est dans ce rapport d’intelligence sensible entre tous les éléments d’un même projet (humains, naturels et technologiques) que se révèle la force de son architecture.

Diplômée en architecture de l’Université Kanto Gakuin de Yokohama en 1964, Itsuko Hasegawa (1941) est l’une des premières femmes japonaises architectes de renom. Elle crée sa propre agence en 1979, après avoir travaillé dans celles de Kiyonori Kikutake puis de Kazuo Shinohara. Elle réalise une papeterie en 1979, puis dirige des chantiers aussi divers que ceux d’une clinique pour enfant, d’un immeuble à usage multiple ou de maisons. Avec le concours du Shonandaï Cultural Centre à Fujisawa, dont elle est lauréate en 1986, elle acquiert une véritable notoriété. Elle sera ensuite chargée d’un grand nombre de projets, comme le Sumida Culture Factory à Tokyo (1994), le Yamanashi Museum of Fruit (1992-1995), ou encore le Fukuroi Workshop Centre (1997-2000). En 2004, Itsuko Hasegawa construit l’Ecole de filles de Taisei dans sa ville natale de Shizuoka. Ce bâtiment massif enferme des salles vastes et lumineuses, ainsi qu’un jardin sur le toit. Elle ouvre en 2006 le Suzu City Performing Arts Center et propose en 2008 un projet pour l’Université de Gunma.

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