Vittorio Giorgini

Architecte (1926 - 2010)

Architecte italien, Vittorio Giorgini conçoit, dans les années d’après-guerre, des projets inspirés par les langages formels de Le Corbusier et de Leonardo Savioli, et se forge progressivement un style personnel proche de « l’architecture sculpture ». À cette époque, le travail expressionniste de Mendelsohn et de Kiesler éveille en lui une « obsédante curiosité », comme celui de Henry Moore et de Kandinsky, ainsi que les propositions utopiques d’architectures fantastiques. À partir de la seconde moitié des années 1950, Giorgini se consacre à l’étude de « l’architecture de la nature » et fonde sa recherche sur les structures des organismes naturels. En 1965, il présente son premier Manifeste de spatiologie, lors de la première Triennale itinérante d’architecture italienne contemporaine. Une étude approfondie de la forme et du fonctionnement des organismes naturels lui permet de démontrer la possibilité d’adopter, dans une construction, la structure en mailles géométriques asymétriques et curvilignes des objets naturels. Conceptuellement, cette proposition ouvrait la voie à des dimensions spatiales et instrumentales qui permettaient de réaliser des structures capables de recouvrir les dimensions intérieures se trouvant déjà dans la structure organique de l’homme. D’après Giorgini, en effet, « l’espace psychique de l’homme ne trouve son équilibre que dans un espace de même nature ». Les projets plus tardifs, comme Hydropolis, Genesis, Walking Tall et River Crane constituent l’aboutissement de sa recherche conceptuelle et stylistique.

Né à Florence en 1926, Vittorio Giorgini étudie dans sa ville natale dont il fréquente les milieux artistiques dans les années 1950 et 1960, puis s’installe à New York en 1969 pour enseigner au Pratt Institute. Il approfondit alors ses recherches, tout en menant un travail expérimental, en collaboration avec ses étudiants. En 1996, Giorgini rentre à Florence où il décède en 2010. Ses travaux furent exposés par le Frac Centre au Mori Art Museum de Tokyo en 2004 et à la Barbican Art Center de Londres en 2006.

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