Thom Faulders

GEOtube Tower, 2009-2012

Pour le projet de concours GEOtube, Faulders conçoit plus qu’un édifice : il propose une architecture-dispositif dont la forme définitive est la résultante directe de phénomènes naturels récréés artificiellement. Pensé pour Dubaï, GEOtube intègre les conditions matérielles de son environnement dans sa matérialité même. La constitution de cette architecture évolutive se poursuit au-delà de sa construction, au travers d’un processus de cristallisation du sel, présent en forte concentration dans les eaux régionales. Le noyau bâti se double d’un réseau de tubes poreux, qui forme un exosquelette et créer des espaces interstitiels, entre intérieur et extérieur, comme la salle de conférence. Cette enveloppe, dans laquelle s’écoule l’eau de mer puisée non loin, va – grâce à un système de brumisation – peu à peu se couvrir d’une membrane blanche, constituant une nouvelle façade. Façonnée et comme sédimentée par les phénomènes météorologiques, variant au cours des années, la tour s’animera de vues et d’effets de lumière particuliers. Faulders créé ainsi les conditions de l’apparition d’une architecture véritablement naturalisée et évolutive.

Emmanuelle Chiappone-Piriou

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