Electronic Shadow

Artistes

Electronic Shadow questionne la perméabilité des frontières entre le physique et le numérique, l’un influençant l’autre, l'un prolongeant inextricablement l'autre. L'approche pluridisciplinaire qu'ils développent les engage dans des propositions qui trouvent indifféremment leurs applications dans les champs de l'art, de l'architecture, de la scénographie, de la vidéo et du design. Celles-ci, toujours envisagées sous l'angle d'un « design global », mêlent espace et image, matière et lumière, fiction et réalité. 3 minutes², vitrine sur un espace de vie hybride, est un dispositif vidéo scénographique interactif qui propose un habitat en perpétuelle mutation en fonction de l'activité de l'usager. Ce projet, tout autant que H2O, Focus, Cassina, ou celui pour Giorgio Armani, entendent montrer comment notre quotidien est profondément modifié par les technologies et le virtuel. Electronic Shadow crée ainsi des « milieux », des ambiances dans lesquelles on s'immerge « où le plaisir de la vue flirte avec celui des sensations corporelles (…) » (Christophe Le Gac). Pour Mestaoui et Aït Kaci, réel et virtuel ne s'opposent pas. C'est un design global hybride, concrétisant cette « contamination » entre le monde physique et son extension numérique, que leurs projets mettent en œuvre. Une hybridation notamment magnifiée dans la scénographie de Double vision (2006) de Carolyn Carlson où le corps de la chorégraphe fusionne avec les images, les lumières et le son. Cette hybridation fonde logiquement leurs projets architecturaux : Centre Culturel Français de Palerme en Sicile (2001), projet pour la marque S.T. Dupont, « peau de lumière » pour les Turbulences du Frac Centre-Val de Loire à Orléans de Jakob+MacFarlane. Là, grâce à des diodes activées par un programme informatique, ces structures manifestent un état transitoire entre une réalité physique et une autre virtuelle dans lequel s'actualisent des combinaisons formelles et sensibles susceptibles de se rejouer sans cesse.

Naziha Mestaoui, née à Bruxelles en 1975, est diplômée architecte DPLG (La Cambre, Bruxelles). Elle travaille très tôt à la question de l'intégration des technologies dans l'architecture et l'urbanisme. Yacine Aït Kaci, né à Paris en 1973, est diplômé de l'École Nationale des Arts décoratifs de Paris, où il reçoit un enseignement pluridisciplinaire autour du multimédia. Il signe une série de créations dans le domaine du multimédia culturel et pour la télévision française (cd-Rom Centre Pompidou, DVD Rom du Louvre, cd-Rom Yves Saint-Laurent, Émission Archimède sur ARTE,…). En 2000, ils décident de fusionner leurs domaines respectifs de création et fondent Electronic Shadow, une agence tournée vers la recherche et l’innovation, tant sur le plan artistique que technologique (système breveté de projection espace/image). Depuis 2000, Electronic Shadow multiplie les expositions (Moma de NY, Centre Georges Pompidou, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, la Villette, Japan Media Art Festival, etc.) et les réalisations (Centre Culturel Palerme, Pavillon de l'Arsenal, Double Vision avec Carolyn Carlson, Fiac Luxe !, etc.). En 2004, Electronic Shadow reçoit une mention au Prix ArsElectronica et en 2005, le grand prix du Japan Media Art Festival dans la section art.  Ils sont artistes associés aux architectes Jakob+MacFarlane pour la réalisation du FRAC Centre à Orléans.   

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