Du Besset - Lyon

Pavillon de la France, Exposition Universelle, Séville, 1990

A l'occasion de la célébration du 500e anniversaire du voyage de Christophe Colomb, le thème du Pavillon français pour Séville était « la Découverte ». Plutôt que d’explorer l’idée d’altérité, inhérente au concept de découverte, les architectes préférèrent fabriquer un dispositif éphémère, fondé sur l'universel et l'expression de l'humain. Les architectes conçurent un pavillon sur le thème du vivant et de l'organique. Les façades du pavillon sont en nylon, animées par le vent, qui génère plis et poches en formant des réseaux où l'air circule librement. Souples, translucides, les voiles se gonflent et se déplacent au moindre souffle (préfigurant les brise-soleil de la Médiathèque d'Orléans). Image de disponibilité, de perméabilité entre intérieur et extérieur, matérialité de ce « bruissement visuel » – qui assimile ici l’architecture à un poème de Ponge –, les voiles habillent dans un esprit festif le pavillon et se seraient progressivement consumées sous le soleil de Séville, pour ne laisser place qu'à un « squelette ». À l'intérieur, trois hélicoptères retournés suscitent des déplacements d'air qui agitent un parterre de hautes herbes disposées selon un gigantesque plan incliné. Une banquette mobile de 400 mètres de long traverse cette prairie avant de parcourir les espaces d’exposition dans les étages. A la fin du parcours, les visiteurs traversent un cône sur lequel sont projetées des images de constructions.

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