Peter Downsbrough

Sans titre, 1992

Ce dispositif géométrique est constitué de lignes droites, parallèles, verticales, horizontales et obliques, qui définissent des surfaces pleines ou délimitent un vide. Toutes structurent et varient, selon le point de vue du spectateur, un champ de perception à multiples facettes. Tranchant l’espace dans ses trois dimensions selon des partitions planes, ces lignes réelles ou virtuelles – l’éclairage participe activement à la lecture en projetant des ombres – réactivent la dialectique entre plan et profondeur, ouverture et fermeture, fragmentation et totalité. D’autre part, elles définissent tout cadrage comme lieu d’une pensée particulière de l’espace et comme possible perception. Usant de prépositions, « if, as, to », intégrées au dispositif, Downsbrough propose au spectateur des potentialités plus qu’une clôture du sens. Loin de toute idée d’échelle réduite d’une architecture vouée à un quelconque usage, ces « maquettes » offrent davantage l’image de projections d’espaces mettant en œuvre partition et articulation des formes dans l’espace public.

Nadine Labedade

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