Andrea Branzi

Autoritratto, 1968

Réalisé par Andrea Branzi lors de sa période de collaboration avec Archizoom, ce pastel reprend un grand nombre des thématiques développées par le groupe florentin. Autoritratto (autoportrait) remet en question la culture, les formes de l’architecture ainsi que ses conditions d’exercice dans le contexte d’une nouvelle société post-industrielle. Sur un mode ironique, Branzi y confronte des représentations hétérogènes allant de l’iconographie pop (BD, objets de consommation, etc.) – dont nombre de signes renvoient à des éléments architectoniques de la série des « lits » (Letti di Sogno, 1967) – à des motifs inspirés, entre autres, par l’Islam. Organisé sous forme de triptyque, cette œuvre affiche des espaces cubiques neutres mais colorés à droite et un ensemble de cubes sur lesquels évoluent des objets sans rapports hiérarchiques à gauche, ces deux volets étant connectés par un ruban puissamment ondulé : l’architecture ne se définit pas là comme composition architectonique spécifique mais davantage comme système de relations dynamiques répondant à des réalités plus proprement affectives.

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